Opter pour la solution du portage salarial lorsqu’on est freelance, c’est faire le choix de bénéficier des avantages d’un contrat de travail, tout en jouissant d’une parfaite liberté d’organisation et de gestion.
Toutefois, la question de la rémunération est souvent source d’interrogations :
- Sur quelle base est-ce que je vais être payé ?
- Est-ce que mon salaire sera le même tous les mois ?
- Que se passe-t-il si mon activité connait un ralentissement ?
Autant de doutes qui pourraient vous freiner à adhérer à ce régime.
Les indicateurs que nous avons sélectionnés pour mettre en avant la société de portage vous correspondant le mieux, tiennent notamment compte de la possibilité de lisser vos revenus. Voici quelques conseils pour vous éclairer sur le sujet.
Comment sera calculée votre rémunération ?
La structure de portage à laquelle vous serez rattaché va prélever des frais de gestion sur votre chiffre d’affaires. Ces derniers serviront à assurer la facturation, la comptabilité, l’émission de vos contrats de travail. Ils représentent généralement entre 5 % et 10 %, selon la société elle-même, et selon votre chiffre d’affaires.
À cela, viendront s’ajouter les charges patronales et salariales, gages d’une protection sociale comparable à n’importe quel salarié. Au total, votre rémunération nette représentera environ 50 % de l’ensemble des prestations facturées.
Suis-je sûr de bénéficier d’un salaire fixe ?
Compte tenu du fait que votre rémunération dépend des prestations réalisées, il se peut que votre activité connaisse des mois plus calmes. Dans ce cas, il est légitime de se poser la question du montant du salaire net qui vous attend.
Dans un premier temps, il est important de noter qu’un employé porté, dans le cadre d’une activité à plein temps, ne peut toucher moins de 75 % du plafond prévu par la sécurité sociale. Ce dernier représente actuellement un peu moins de 2400 euros net/mois.
Cependant, une des options est de négocier un lissage de salaire. Que cela signifie-t-il ?
Lors de vos missions, il est possible de simplement bénéficier d’une rémunération forfaitaire, représentant un montant négocié en amont. L’excédent sera crédité sur un compte d’activité, qui vous permettra ensuite de débloquer de l’argent en cas de période plus calme. Dans ce cas, pour un travailleur ayant estimé au mieux son chiffre d’affaires dès le départ, il lui sera donc possible de faire en sorte de bénéficier d’un revenu stable chaque mois.
Le tout est de bien penser votre activité tout au long du, ou des contrats que vous entendez signer. Le compte ainsi crédité permet donc de lisser vos revenus au cours de votre période d’activité. Même en cas de ralentissement, vous serez sûr de compenser la baisse de votre chiffre d’affaires.
Que se passe-t-il si je n’ai plus de mission ?
Aucune crainte à avoir. Si le contrat qui vous lie à la société de portage est à durée déterminée, et qu’aucune mission ne vous permet d’en signer un autre de suite, sachez que le statut d’employé indépendant vous donne automatiquement droit au chômage.
Les cotisations patronales qui vous sont prélevées vous permettent d’obtenir une attestation Assedic, vous débloquant par là même des indemnités chômage. En cas de période inactive, ne perdez pas espoir, vous bénéficierez d’une allocation mensuelle.
Rien ne vous empêche, à ce moment-là, de prospecter, pour ensuite signer de nouveau un contrat en portage.
Si le contrat qui vous lie à la société de portage s’avère être un CDI, votre compte activité peut vous permettre de passer ce cap, et d’en profiter, là encore pour prospecter et trouver de nouvelles missions.
Les frais professionnels
La part qui vous revient en fin de mois tient également compte de certains avantages non-négligeables.
Concrètement aux auto-entrepreneurs et aux micro-entrepreneurs, il vous est possible de déduire vos frais professionnels, ainsi que vos frais d’équipement. Si votre activité vous amène à vous déplacer, il vous est alors possible de vous rembourser les frais engendrés. De même, si pour mener à bien votre mission, vous êtes tenu d’investir dans du matériel, il vous est alors possible de le déduire de vos dépenses.
Les travailleurs indépendants du digital par exemple, sont tenus d’investir dans du matériel informatique coûteux. Dans ce cas, le fait de pouvoir en déduire une partie peut leur permettre de le renouveler plus souvent qu’un auto-entrepreneur qui devra l’inclure dans ses dépenses. C’est d’autant plus pertinent dans ce secteur d’activité, quand on sait la vitesse à laquelle le matériel évolue et devient obsolète.
En conclusion, si vous êtes à même de bien penser vos missions, le contrat qui vous liera à la société de portage de votre choix, vous permettra de bénéficier d’une rémunération mensuelle stable. Vous n’aurez pas à craindre quelque ralentissement d’activité que ce soit. Le tout est de bien se projeter.
N’ayez crainte, pour vous y aider, la plupart des sociétés de portage prévoit un accompagnement personnalisé pour chacun de ses membres, vous permettant ainsi de planifier tout ceci.
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